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Famille Burkina Faso
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15 juin 2009

un accrochage sans accrocher

A maintes reprises, nous avons évoqué la conduite un peu sport à Ouaga qui est d'abord la ville des deux roues. Les quatre roues ne sont pas prioritaires, loin s'en faut!

MobyletteDe bon matin, je m'en vais donc prendre un "6 mètres" (voie en latérite non bitumée) bien abîmé. Le seul côté praticable étant le gauche, je prends donc à gauche mon virage et reste sur la voie de gauche. J'aperçois au loin une mobylette venant en face - mais d'habitude chacun se croise sur les 6 mètres par ajustements mutuels et personne ne pense à faire respecter le code de la route. Et bien, je suis tombée sur un motocycliste en tenue de gardien qui lui avait décidé qu'il était dans son bon droit et qui continuait sa voie comme s'il ne me voyait pas. Je m'arrête (sachant que la vitesse moyenne est entre 20 et 30) mais lui ne s'arrête pas et finit par freiner (je ne suis pas sûre qu'il avait des freins en fait), glisse sur la latérite et tombe sur le côté à un mètre de la voiture. J'ai à peine le temps de sortir qu'il m'agresse verbalement en me demandant où est ma droite? Je lui réponds calmement qu'effectivement je roule sur la voie de gauche... et pour cause... mais que normalement on pouvait se croiser sans problème et que je n'ai pas compris pourquoi il n'a pas ralenti plus tôt.

Sur ce, je suis déjà entourée d'une dizaine de gardiens de la rue qui palabrent en mooré, l'un qui sort un papier et un stylo... et là je sens que la femme blanche ne va pas s'en sortir indemne.

Très calmement, je m'inquiète de la blessure du motocycliste (il grimace comme s'il était amputé d'une jambe) et m'aperçoit alors que le pantalon n'est même pas déchiré et qu'il a ce que l'on appellerait chez nous "un petit bobo". Je lui propose alors de venir à la maison avec moi afin que je le soigne (et me dégage de la horde de gardiens pour l'amener sur mon territoire) - là il commence à être moins sûr de lui - et qu'on va regarder ensemble les dégâts de sa mobylette (j'ai déjà identifié que seul le clignotant est cassé sur une moto déjà bien "fatiguée"). En 3 minutes, nous sommes à la maison, je le fais assoir dans la cuisine et là il perd toute contenance devant Justine (notre employée de maison) quand il doit lui montrer sa blessure. Justine sourit en cachette en voyant le "bobo".  Il a le droit à un peu d'éosine et c'est parti pour constater les dégâts de la mobylette... que je fais attester par notre gardien et Justine. Je lui dis - toujours en souriant - "je ne vais pas remettre votre moto à neuf, on est bien d'accord, je vous paie le clignotant, l'acide qui a coulé de la batterie et c'est bon. Je lui fais alors confiance et il repart... pour revenir un peu plus tard avec une facture de 4,50€. Correct ce monsieur... on se quitte et je lui dis "je ne vous dis pas à la prochaine!!!.
La même histoire il y a un an et bien ne serait sûrement pas passé comme cela : je me serais énervée ou me serais faire complètement fait avoir... par la horde des gardiens... comme quoi un peu d'expérience du pays aide bien!   

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Commentaires
T
C'est bien ! On réagit en tenant compte des coutumes locales. Excellent réflexe darwinien! Vous prendrez vraiment votre pied c'est si vous arrivez à transposer ces us et coutumes quand vous rentrerez en France. Moi, parfois j'y arrive mais cela énerve , mais énerve les autres, que c'est beau à voir.
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