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Famille Burkina Faso

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29 juin 2010

Parenté à plaisanterie

Ici, on vous en a déjà parlé la parenté à plaisanterie est une pratique qui existe entre les ethnies, les clans et les individus de générations différentes. Cette pratique traditionnelle permet de calmer les tensions au sein des communautés. .Toutes les ethnies de Burkina Faso pratiquent ces rites traditionnels. Historiquement, tous les parents à plaisanterie au Burkina Faso ont d’abord entretenu des relations conflictuelles avant de nouer des alliances.

Par exemple, le corps d’un défunt peut être un sujet de plaisanterie.

On nous a raconté qu'à la mort d’un Samo, un Mossi est entré dans la tombe... Les gens croyaient qu’il allait attraper le corps pour le coucher par terre. On le lui donna, mais il le repoussa. Le manège dura si longtemps que cela commença même à énerver la foule. Mais le Mossi était venu de Ouagadougou avec les fils et filles du défunt, c’est eux qui donnèrent de l’argent en expliquant à la foule qu’il était un allié à plaisanterie.

Ainsi il sortit de la tombe et laissa continuer la cérémonie d’enterrement. En remettant l’argent au Mossi, les fils du défunt lui dirent : C’est pour couvrir les frais de carburant.

Le samedi,10 juin 2000 lors des funérailles nationales du Cardinal Paul Zoungrana,qui est mossi,  les Samo ont investi la tombe du défunt,à la cathédrale de Ouagadougou,essayant d’empêcher le corps d’être enterré. C’est après de rudes négociations que le Cardinal a été conduit à sa dernière demeure.

La parenté à plaisanterie se fait également à l’intérieur du clan. Lorsqu’une vielle personne décède dans une famille, les membres de la famille alliée tourne en dérision la situation de deuil par une parodie de réjouissance.

Elle va jusqu’à souhaiter à la famille éplorée que situations similaires se produisent tous les jours, afin qu’elle puisse danser le Warba( danse tradionnelle). Cette façon de célébrer le deuil contribue à dédramatiser la mort;

Un individu est mort, mais l'important est de faire en sorte que sa disparition ne tue pas le groupe.

Chez certains clans, il y a même l’enlèvement du cadavre contre rançon. D’autres vont jusqu’à accuser leurs parents à plaisanterie d’être des sorciers et d’avoir « dévoré » leur propre enfant.

Chez les Kassena,Gourounsi, on  dit par exemple :« Vous avez encore tué,vraiment,vous êtes très forts de ce côté là, bon si c’est ainsi donnez-nous un morceau » !!!

La parenté à plaisanterie va au delà des ethnies et des clans. Elle est aussi intergénérationnelle. Il existe des alliances entre l’oncle et le neveu et entre les grands-parents et leurs petits fils. Lorsqu’un vieux meurt, ces derniers ne doivent pas pleurer. Ils sont autorisés à user de tous les stratèges pour empêcher retarder l’enterrement. Ils peuvent s’asseoir sur le cercueil, bloquer la porte d’accès au corps, encercler la tombe.

Ils ne permettront la mise en terre qu’après avoir reçu des présents.

En 1966, le Burkina Faso,à l’époque Haute-Volta, a échappé à une crise grâce à la parenté à plaisanterie. Le soulèvement populaire du 3 janvier 1966 a conduit le Président Maurice Yaméogo à abandonner les reines du pouvoir. Un mossi allait perdre le pouvoir sur un territoire majoritairement. Et qui l’a remplacé ? C’est un Samo, Sangoulé Lamizana, un parent à plaisanterie. La parenté a apaisé les esprit sans que les gens ne s’en rendent compte car dans l’exercice de la parenté il est interdit de proférer des injures à l’endroit de son allié ou de verser son sang.

Quand on pense que certains disent que l'Afrique n' est pas moderne...la parenté à plaisanterie est vraiment un bon exemple que l'on devrait développer en France et en Europe...

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26 juin 2010

"Je pense que les cadavres entendent"

En 2009, l'espérance e vie était de 51 ans pour les hommes et 54 ans pour les femmes...

Depuis que nous sommes arrivés, nous avons beaucoup côtoyé la mort. Beaucoup de gens meure ici...il arrive souvent que nous allions à la morgue de l'hôpital voir le corps avant d'aller chez la famille porter les condoléances.

Dans un article de la presse locale, le morguier présente son métier :

"Je suis morguier. Un morguier est un employé de morgue, l’endroit où on conserve les cadavres. Son travail consiste donc à conserver des dépouilles mortelles à une température de -2°C. Il s'occupe surtout des formalités administratives concernant la conservation et le transfert des cadavres vers les maisons funèbres. Cependant, le morguier ne saurait être confondu au croque-mort comme les gens le font. On ne peut pas parler de croque-mort dans une morgue hospitalière ou maison mortuaire. Le croque-mort est un employé de pompes funèbres, le service qui organise les funérailles d’un cadavre, de l’enlèvement du corps à la morgue jusqu’à l’enterrement dans un cimetière. Laver, embaumer et embellir le cadavre, font également partie du travail du croque-mort. "...

"Au Burkina Faso, nous devons parler de morguier et non de croque-mort car nous n’avons pas la culture des services de pompes funèbres comme c’est le cas en Côte d’Ivoire ou ailleurs. Comme les gens ne comprennent pas, ils confondent morguier et croque-mort, mais sans avoir totalement tort dans la mesure où les deux métiers consistent en la manipulation de cadavres. Ce n’est pas tout à fait le cas. Les gens pensent que j’ai des pouvoirs mystiques, pourtant il n’en est rien. Cependant, il faut dire qu’on a souvent des sensations bizarres en manipulant les cadavres. Il y a des corps qu’on manipule à l’aise. Par contre, il y a d’autres qu’on peut manipuler et se sentir un peu mal en point. "...

"Un jour, j’ai reçu la visite d’un marabout d’un pays voisin à la recherche d’organes génitaux humains pour des sacrifices dans son pays. Il m’a proposé de lui en trouver, contre une forte récompense. Je l’ai tout de suite refoulé en lui disant que s’il insiste, j’appelle la police. Il s’est retiré dare-dare. "...

"Une autre fois, il y a un monsieur qui s’est présenté à moi comme quoi, il voulait l’œil d’un cadavre. J’ai refusé et il m’a menacé. J’en ai fait part à mon supérieur hiérarchique avant de le laisser partir. Contre toute attente, l’intéressé est décédé quelque temps après et son cadavre a été conduit à la morgue chez nous. J’ai appris qu’on l’a trouvé raide mort sur son lit. Il a peut-être tenté des pratiques occultes qui n’ont pas marché ou je ne sais quoi. Toujours est-il que quand on a amené son corps pour la conservation, je suis rentré parler à son cadavre. En présence de ses enfants, je lui ai demandé si c’était intéressant que j’enlève son œil pour le donner à autrui.Je pense que les cadavres entendent, car selon ce que je sais, les esprits ne sont jamais loin. Ce cadavre m’a certainement entendu. Il arrive parfois que je m’étonne de la vie, rien qu’à voir des cadavres de riches et de pauvres posés côte-à-côte. Alors que dans la vie courante, la différence entre riches et pauvres est perceptible."

23 juin 2010

Les fameux "prends et couches - toi !"

Une histoire très bien racontée, comme un véritable conte, tirée de la presse locale

"Amédé était agent comptable dans une société privée à Ouagadougou. Il était, car aujourd’hui au fond de sa cellule à la maison d’arrêt, il n’a plus le loisir d’exercer ce si juteux travail.

Amédé a véritablement commencé à piocher dans la caisse de sa société, le jour où il a fait la connaissance de Rosalie. A sa cour empressée, celle-ci eut l’idée saugrenue de lui opposer un refus catégorique ; ce qui du reste est son droit le plus absolu surtout que, elle l’avouera plus tard, Amédé avec ses jambes arquées, n’était pas le genre d’homme dont elle rêvait. Elle lui opposa donc un refus catégorique. Situation fort humiliante pour tout homme ayant essuyé ce genre d’échec.

Cette défaite, Amédé la reçut très mal. Il la prenait pour une atteinte grave à sa dignité d’homme et il se promit donc de ne laisser aucun répit à Rosalie avant qu’elle ne découvrit les délices de sa couche : ce que son physique n’avait réussi à avoir, ses "feuilles" l’auront car aucune fille ici à Ouagadougou ne saurait tenir tête à l'enfeuillement en billets de 10000F CFA, les fameux "prends et couches - toi !".

Et Amédé commença à puiser dans la caisse qui lui était confiée, à établir du faux et à s’en servir ... Et Rosalie dans tout cela ? ! Eh bien Rosalie le retrouvait chaque jour à la sortie du centre où elle suivait une formation professionnelle, prenait place à côté de lui dans sa voiture et se laissait couvrir de petits mais coûteux cadeaux. Après près de deux semaines d’un pareil traitement, Rosalie commença à le considérer d’un autre œil.

Elle trouva qu’il n’avait vraiment pas les jambes aussi arquées qu’elle l’aurait cru à première vue et que somme toute, ses lèvres n’étaient pas plus épaisses que celles de n’importe lequel des Burkinabé. Elle révisa sa position pour conjuguer en chœur le verbe aimer avec Amédé qui dès ce jour put enfin goûter intensément aux fruits de ses efforts "d’enfeuilleur".

Souvent il est dit que qui a la bouche pleine ne peut parler ! Ce n’est pas Amédé . Dans le feu de son amour, il était devenu un véritable bavard et il parlait à la première personne du singulier : "je suis ceci, je fais cela, je suis incontournable au service, le patron me craint ..." bref, il était l’homme puissant de son service. C’est ainsi que Rosalie apprit de sa bouche qu’il bénéficiait d’avantages importants en espèces sonnantes et trébuchantes, que ses indemnités dépassaient de loin le salaire d’un cadre de la Fonction publique et qu’avec lui, elle était partie pour être une reine.

Et le trou s’agrandissait dans la caisse de la société pour combler les trop fréquents besoins de sous de Rosalie qui maintenant, était véritablement tombée amoureuse non de Sosthène, mais de l’argent de Amédé . Le jour où Rosalie se rendit pour la première fois au service de Amédé , c’était naturellement pour prendre de l’argent. Cela fait, il la raccompagnait lorsqu’ils tombèrent nez à nez sur le patron de Amédé dans le couloir.

Visiblement gêné d’avoir été surpris avec elle, comme si tout le monde savait qui elle était pour lui, Amédé fit une rapide présentation avant de s’éclipser dans son bureau. Il avait à peine remarqué le long et parlant regard de son patron sur Rosalie et à peine l’entendit-il lui dire de passer souvent leur rendre visite.

Le regard et la voix troublèrent Rosalie. Elle avait compris le message. Elle plaisait au patron de Amédé .Alors, elle fit un bref calcul. Si le patron donnait tant d’argent à Amédé pour services rendus à la société, combien bien plus lui en donnerait-elle pour services intimes qu’elle lui rendrait ? Elle trouva que sa déduction n’était pas bête du tout, remercia le ciel de l’avoir doté de si séduisants attributs et passa à l’action deux jours après la fameuse rencontre.

Rosalie téléphona au patron, s’excusa de ne pouvoir passer comme il l’avait souhaité à cause de ce que pourrait penser Amédé et donna rendez-vous au cas où le patron voudrait la rencontrer. Bien sûr qu’il le voulait. Le même soir, ils sortirent ensemble. Ce fut pareil pour les autres soirs. Amédé qui broyait du noir pendant tout ce temps, fit une enquête et découvrit le pot -aux roses.

Fou de jalousie, il harcelait Rosalie, empoisonnait sa vie de ses reproches. S’il savait que Rosalie regrettait amèrement sa liaison avec le patron ! Celui-ci n’était pas aussi large que Amédé . Ses dons étaient rares.

Pour attirer l’attention du patron sur son avarisme et l’amener à plus de largesses, Rosalie entreprit de parler de ses relations avec Amédé , de l’argent et des cadeaux qu’il lui faisait, avant de terminer que Amédé était un homme bien mais que malheureusement elle ne l’aimait pas. Le patron qui avait déjà remarqué la qualité des tenues de Rosalie, fut pris d’un doute. Amédé ne pouvait pas l’habiller avec un tel luxe à partir de son salaire .. . et Amédé tient une caisse.

Le patron fit faire des vérifications poussées et Amédé se retrouva à la maison d’arrêt, à méditer sur ses trois pertes : Rosalie, son travail et sa liberté."

21 juin 2010

"il arrive que j’atteigne une vingtaine de boîtes”

C'est le début d'une révolution dans l'industrie des mines d'or du Burkina Faso, qui va bientôt faire partie rejoindra du club des grands producteurs aurifères du monde.

L'une d'elle se situe, au nord, dans le village d'Essakane. essakaneESSAKANE SA est considérée comme le plus grand projet minier et d'investissement dans notre pays. Il est porté financièrement à 90% par une société canadienne et par l'Etat burkinabé pour 10%, .

Les prévisions pour cette mine sont de :
Ressources en or : 120 tonnes
Production moyenne annuelle : 10 tonnes
Nombre d'emplois : 2500 en période de construction de la mine et 1000 pendant la phase d'exploitation
Coût total des investissements : 250 milliards de francs CFA.

La presse locale explique :

"Au titre des taxes, impôts et autres royalties, les retombées attendues par l'Etat sont estimées à plus de 30 milliards de francs CFA par an. Au niveau local, il est prévu, entre autres, la construction d'un barrage d'une capacité de 22,3 millions de m3 pour l'alimentation de l'usine mais aussi pour celle de la population et du cheptel. En outre, la réalisation d'infrastructures scolaires, sanitaires, de sports et de loisirs, la construction de nouveaux villages pour les populations déplacées et un programme de gestion et de réhabilitation de l'environnement figurent en bonne place dans le cahier de charges de la mine.

Autant de réalisations socio-économiques et environnementales conformes à l'engagement des promoteurs d'ESSAKANE SA : « Développer une mine modèle en Afrique où tous les partenaires sortiront gagnant-gagnant ». Pour ce faire, l'engagement de tous est indispensable : « Cela donne des opportunités de développement énormes à des régions comme le Sahel...Toutefois, les gens doivent travailler et saisir les opportunités.

La mine n'assure pas une fortune automatique, il faut être prêt à travailler, à apprendre et être prêts à faire de nouvelles activités », a prévenu le PDG d'ESSAKANE SA "

A côté de ces grands projets miniers, il y a d'autres mines, où le travail des enfants existe encore comme le relate ces deux interviews tirés de la presse locale.

Oumarou Sawadogo : “J’ai 12 ans. Je viens de Guibaré. J’ai quatre frères, et mon père a quatre femmes. Cela fait un peu longtemps que je travaille dans la mine ici. Je n’ai pas été scolarisé. J’ai juste fait un bref séjour dans une école coranique. Mon père a préféré que je vienne travailler ici. Si l’opportunité m’était donnée d’aller à l’école, je n’hésiterais pas.

Chaque jour, je viens travailler ici de 7 heures à 16 heures et je concasse des morceaux de granite. En fin de journée, on évalue le volume du gravier concassé et on me paie en fonction. La mesure se fait avec la boîte de concentré de tomate d’un kg, et chaque mesure me rapporte 25 francs. D’habitude, je totalise 10 mesures. Mais il m’arrive d’en avoir 15. Avec l’argent que je gagne, je m’achète des habits, des chaussures, etc. Les jours où je gagne beaucoup d’argent, je peux envoyer 500 F CFA à ma mère”.

Inoussa Sawadogo : “Je viens de Toongtenga. Je ne sais quel âge j’ai, mais il est possible que j’aie 12 ans. J’ai de nombreux frères et sœurs et mon père a trois femmes. Je ne suis jamais entré dans une salle de classe, même si je n’habite pas loin de l’école.

Je pense que c’est faute d’argent si mes parents ne m’y ont pas envoyé. Cependant, j’ai des petits frères qui ont été scolarisés. J’ai commencé à travailler à la mine ici depuis l’année passée, dans le concassage des morceaux de granite. Je commence à partir de 7 heures et j’arrête aux environs de 17 heures. Nous sommes payés au nombre de mesures, et il arrive que j’atteigne une vingtaine de boîtes”.

15 juin 2010

2007 à 2010

Ont elles changées en 3 ans ? 
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14 juin 2010

Bilfou...

Nous avons invité une soixantaine de personnes pour dire Bilfou (à bientôt en mooré) à tous les amis que nous avons eu ici.

Ils étaient tous là et on sait que vous aussi, qui avez suivi ce blog étiez là aussi.

Voici donc notre discours de départ...

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1030 jours !DepartCarton4

MD - Tu te souviens ? Tu voulais me faire une blague ?

F – ben oui, j’arrive encore à te faire rire, même après 27 ans de vie commune !

Mais là, c’est toi qui m’as eu.

Petit Flash back : sur le site du Grand Lyon, le 2 janvier 2007 au soir c’est la descente, je ferme mon ordinateur et je vois une offre d’emploi « conseiller technique à Ouagadougou » Je dis au collègue qui est avec moi : je vais faire une blague à ma femme et lui faire croire que l’on va à Ouagadougou »

MD – contre toute attente, je demande « pourquoi pas ? » les filles se demandent si je suis bien sérieuse en ce début de nouvelle année ? est ce une bonne résolution ?

F – à partir de là quelques hésitations bien sûr, mais la conviction que c’était une opportunité à saisir Mais !!!!

MD – Mais, quelle décision de bousculer notre vie française si bien ordonnée… et encore, on ne savait pas ce qui nous attendait car l’Afrique, ça bouscule !

F – petit séjour de reconnaissance en mai. Quelques photos sur Ouagadougou et la maison pour rassurer toute la famille Mais…

MD – Mais, à peine aperçues, les photos sont effacées donc ! le grand saut avec quelques soubresauts de contrats, des « vrai faux » départs pour une arrivée réelle enfin ! le 7 août !

F - 1ères impressions en descendant de l’avion : poussière, chaleur (les réacteurs de l’avion sont-ils bien éteints ?) et plein de couleurs dans la rue ! Un accueil très chaleureux à l’aéroport

MD - Une 1ère année d’adaptation avec pleins d’anecdotes que nous consignons régulièrement sur notre blog – notre lien avec les amis et famille de France et qui nous permet de garder en mémoire notre expérience – nous le publierons à notre retour ! Il faut tout désapprendre pour réapprendre !

F – une 2nde année pleine de découvertes, d’étonnement et d’amitiés

MD – une 3ème année avec déjà quelques habitudes africaines,

F. On sait que l’on a vécu en Afrique quand par exemple :

MD - quand tu passes ta vie en tapettes, t-shirt et short...

F - quand tu dois expliquer à tes enfants qu'il existe 4 saisons alors qu'il n’en existe que 2 en réalité : la saison sèche et la saison pluvieuse

MD - quand pour toi, le chauffage est une aberration. La clim' et les ventilos hyper bruyants, y a que ça de vrai!

F- lorsque tu ouvres le frigo et que l'idée d'habiter dedans te traverse,

MD - quand dans tes phrases y a des sons qui n'existent pas ailleurs "psst", "haaaaaan?", "tchim" , en tout cas, pardon, déééééh, etc

F - quand tu parles sans mettre d'articles devant : donne moi poulet là, c'est combien mangue, et bananes ?

MD - quand le fait de croiser un troupeau de zébus en plein centre ville ne t'inspire rien d'autre qu'une certaine idée de la routine.

F- Quand tu te fais siffler par le flic parce que tu es passé au rouge. Ben oui, t'avais pas vu que le feu tricolore fonctionnait à nouveau...

MD - quand tu as vécu une pénurie de Nutella dans les supermarchés et que tu ne t'étonnes plus de le payer plusieurs milliers de Francs CFA,

F- Quand rentrer dans une voiture restée des heures sous le cagnard ne t'effraies pas

MD : Quand tu es en pull à manches longues à 25°C et du dermophile sur les lèvres

F - quand tu as déjà parié sur quel côté un camion allait « se vautrer »

MD -Quand tu précises : oui, oui c'est ma soeur, même père, même mère !

F - quand tu es malade qu’ on te dit: ah mais?! ça c palu!

MD - quand tu as déjà pris un taxi où on voit la route à travers le 'plancher'

F - quand tu es déjà rentré à 9 dans un taxi

MD - quand tu as plus tendance à t'étonner quand une mobylette s'arrête au feu rouge (quand il y en a!) que quand elle le grille

F - quand tu divises au minimum le prix par deux quand tu veux acheter quelque chose

MD. – quand on ne met plus de montre au poignet et qu’on regarde le soleil pour savoir l’heure

F.   Quand y a que "coca" ou bien "flag" au choix

MD. Quand en descendant de l'avion tu sens la chaleur étouffante te prendre, et tu te dis que y a rien à faire, l'Afrique t'as manqué

F. tu fais grigri pour qu'il ne pleuve pas le jour de ta soirée..et vous voyez ! ca marche !

MD Et ce qui va nous manquer en France, c’est :

F. . Quand après une bonne blague on va chercher une main tendue uniquement pour pouvoir taper dedans

MD- acheter le journal, citrons, accessoires pour la voiture, bijoux touaregs, chaussures… au feu rouge ou sur le bord de la route.

F - les gars qui s'occupent de te trouver une place de parking et qui te garde ta voiture, en mettant un carton pour la protéger du soleil,

MD - les gars qui t’ouvrent la portière, portent tes courses et te font le plein d’essence   

F- ceux qui te demandent comment va la famille et comment tu vas, cent fois par jour »

MD - la sieste!

F. - Marcher pied nu dès que tu peux

MD - Quand tu tapes la discute avec le chauffeur de taxi, le fonctionnaire des impôts, la caissière au supermarché, le gars assis sur un banc à côté, etc...

F. - Tout le monde ne sera plus ton cousin ou ta cousine

MD : car ici on s’est rendu compte de la vraie valeur des choses...

F : et on va être content de retrouver :

MD : un bon morceau de fromage,

F. un bon côte du Rhône, y en a ce soir d’ailleurs !

MD - notre famille

F : notre « home sweet "homme" »

MD : dans laquelle vous êtes tous les bienvenus si vous passez à Lyon.

F. C’est sûr nous reviendrons un jour pour compléter ces 1ères impressions africaines !

MD : « en tous cas » merci à vous tous de nous avoir accompagnés tout au long de ce séjour et de partager ces derniers moments avec nous !

F : Nous avons une pensée particulière pour chacun d’entre vous que nous ramènerons avec nous en France ! Le Clézio disait quand il est venu à Ouagadougou : « on garde toujours une part d’Afrique en nous »


12 juin 2010

soirée sociologique et ukrainienne...

Que faire le soir à Ouaga ? il y a pas mal de choses, entre les restaurants, les lieux musicaux, les spectacles divers. Dailleurs, Ouagadougou est classée au premier rang des villes culturelles africaines d'après une récente étude de l'Observatoire des politiques culturelles en Afrique (OCPA).

Donc, nous choisissons de tester un lieu où nous n'avons pas encore été. le guide ecrivait : "Ouvert tous les jours. Cuisine tex-mex et française. Compter 7 000 FCFA pour un repas. Buffet le midi et karaoké tous les mercredis".

Nous entrons dans un décor saloon de cowboys. A droite une salle avec des tables en bois, à gauche un immense bar en "L" avec, premier étonnement des serveuses blanches en robes rouges flashies ! Nous nous installons et on nous apporte un bol de pop corn et des cacahuètes...On se dit que ça à l'air sympa..on pourra y emmener les filles...

On commence à observer autour de nous. On repère un groupe de types qui parlent fort et qui travaillent dans les mines. On comprend que les serveuses sont des Ukrainiennes. L'une d'elle, qui semble être la chef se balade de l'une à l'autre avec un trousseau de clés...Au bout d'un moment, trois miniers passent de l'autre côté..là, où il y le bar en "L"...20 minutes après, les miniers après avoir bien bu un bon nombre de bières en face à face avec les hôtesses du bar sortent...trois hôtesses sortent aussi... et la "chef" sort aussi toujours avec son trousseau de clés...arrive un type "genre gangster dans les films noirs américains". Toutes les filles ont l'air de bien le connaitre et vont le saluer très respectueusement. La "chef" revient et, elle aussi le salue très respectueusement... Ca doit être le Grand Chef !

En sortant, on était pas très à l'aise..on se demandait, si finalement on emmènerait nos filles pour manger des pop corns dans ce lieu!. On a peut être eu raison, car quelques jours après on pouvait lire cet article de la presse locale sur ce lieu :

"Un “gourou”, pour faire fonctionner son bar, aurait fait venir des vendeuses de charmes d’origine ukrainienne. Outre leur tâche de serveuses dans ce bar où nul ne rentre s’il n’est riche, la dizaine de filles (onze au total) proposeraient leur charme contre des billets craquants. On a été ébahi en apprenant qu’il faut au moins débourser le salaire d’un fonctionnaire burkinabè moyen, c’est-à-dire 100 000 FCFA, pour bénéficier de sensations fortes qu’offrent ces créatures venues du pays du président Viktor Ianoukovitch.

Dans cette affaire, deux choses inquiètent. Selon une source bien infiltrée, aucune des vendeuses de charme ne détient son passeport.

Tout aurait été purement et simplement retiré par le boss qui les a fait venir au pays des Hommes intègres en payant les billets d’avion et en assurant les autres frais de voyage. Pis, ces filles logées à proximité du bar ne seraient pas déclarées à la Caisse de sécurité sociale. C’est la désillusion totale en leur sein car elles devraient travailler au moins un an plein pour le compte de leur patron et espérer un jour rentrer au bercail. Voilà qui ressemble à un trafic humain ou à un proxénétisme déguisé. Mais qui délivrera ces filles, chers Hommes intègres ?"

12 juin 2010

La photo du jour : l'incivisme

Payer ses impôts n'est pas encore une habitude..la mairie a un budget d'environ 30 millions d'euros pour gérer 2000 km de voiries, plus de 200 écoles, des collèges, lycées, centres de santé, etc..Elle essaie d'inciter les contribuables à payer leurs impôts..

PanneauImpots

10 juin 2010

les années "lycée de ouaga"

9 juin 2010

FrançAfrique...

Le 25e sommet réunissant les chefs d'Etats africains et français s'est tenu à Nice du 24 au 31 mai dernier.

Cette année, nous fêterons le 50 éme anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso (ex Haute-Volta)

Un dessin humoristique de la presse locale illustre bien la question ;

JJSarko

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