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Famille Burkina Faso
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21 juin 2010

"il arrive que j’atteigne une vingtaine de boîtes”

C'est le début d'une révolution dans l'industrie des mines d'or du Burkina Faso, qui va bientôt faire partie rejoindra du club des grands producteurs aurifères du monde.

L'une d'elle se situe, au nord, dans le village d'Essakane. essakaneESSAKANE SA est considérée comme le plus grand projet minier et d'investissement dans notre pays. Il est porté financièrement à 90% par une société canadienne et par l'Etat burkinabé pour 10%, .

Les prévisions pour cette mine sont de :
Ressources en or : 120 tonnes
Production moyenne annuelle : 10 tonnes
Nombre d'emplois : 2500 en période de construction de la mine et 1000 pendant la phase d'exploitation
Coût total des investissements : 250 milliards de francs CFA.

La presse locale explique :

"Au titre des taxes, impôts et autres royalties, les retombées attendues par l'Etat sont estimées à plus de 30 milliards de francs CFA par an. Au niveau local, il est prévu, entre autres, la construction d'un barrage d'une capacité de 22,3 millions de m3 pour l'alimentation de l'usine mais aussi pour celle de la population et du cheptel. En outre, la réalisation d'infrastructures scolaires, sanitaires, de sports et de loisirs, la construction de nouveaux villages pour les populations déplacées et un programme de gestion et de réhabilitation de l'environnement figurent en bonne place dans le cahier de charges de la mine.

Autant de réalisations socio-économiques et environnementales conformes à l'engagement des promoteurs d'ESSAKANE SA : « Développer une mine modèle en Afrique où tous les partenaires sortiront gagnant-gagnant ». Pour ce faire, l'engagement de tous est indispensable : « Cela donne des opportunités de développement énormes à des régions comme le Sahel...Toutefois, les gens doivent travailler et saisir les opportunités.

La mine n'assure pas une fortune automatique, il faut être prêt à travailler, à apprendre et être prêts à faire de nouvelles activités », a prévenu le PDG d'ESSAKANE SA "

A côté de ces grands projets miniers, il y a d'autres mines, où le travail des enfants existe encore comme le relate ces deux interviews tirés de la presse locale.

Oumarou Sawadogo : “J’ai 12 ans. Je viens de Guibaré. J’ai quatre frères, et mon père a quatre femmes. Cela fait un peu longtemps que je travaille dans la mine ici. Je n’ai pas été scolarisé. J’ai juste fait un bref séjour dans une école coranique. Mon père a préféré que je vienne travailler ici. Si l’opportunité m’était donnée d’aller à l’école, je n’hésiterais pas.

Chaque jour, je viens travailler ici de 7 heures à 16 heures et je concasse des morceaux de granite. En fin de journée, on évalue le volume du gravier concassé et on me paie en fonction. La mesure se fait avec la boîte de concentré de tomate d’un kg, et chaque mesure me rapporte 25 francs. D’habitude, je totalise 10 mesures. Mais il m’arrive d’en avoir 15. Avec l’argent que je gagne, je m’achète des habits, des chaussures, etc. Les jours où je gagne beaucoup d’argent, je peux envoyer 500 F CFA à ma mère”.

Inoussa Sawadogo : “Je viens de Toongtenga. Je ne sais quel âge j’ai, mais il est possible que j’aie 12 ans. J’ai de nombreux frères et sœurs et mon père a trois femmes. Je ne suis jamais entré dans une salle de classe, même si je n’habite pas loin de l’école.

Je pense que c’est faute d’argent si mes parents ne m’y ont pas envoyé. Cependant, j’ai des petits frères qui ont été scolarisés. J’ai commencé à travailler à la mine ici depuis l’année passée, dans le concassage des morceaux de granite. Je commence à partir de 7 heures et j’arrête aux environs de 17 heures. Nous sommes payés au nombre de mesures, et il arrive que j’atteigne une vingtaine de boîtes”.

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