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Famille Burkina Faso
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1 juillet 2008

Un article tiré d ela presse locale très complet

 

Un article tiré d ela presse locale très complet sur l'enjeu de l'éducation :

" Le taux de scolarisation au niveau du secondaire est très faible. A l'exception du Niger tous les pays voisins ont un taux de scolarisation supérieur à celui du Burkina.

En dehors du primaire, le taux d'admission au Brevet d'étude du premier cycle (BEPC) et du baccalauréat n'atteint pas 50% Le BEPC enregistre le taux le plus faible ( CEP autour de 70%, BEPC BAC 36,13%.). Certes, le taux d'admission au Certificat d'études du primaire (CEP) a augmenté, mais cela serait lié au système d'évaluation imposé par le ministère de l'Enseignement de base.

tableauEcoleLe Programme prévoit d'ici 2010 un taux de scolarisation de 78%. Le Burkina s'est engagé avec beaucoup de pays dans l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour un taux de scolarisation de 100% d'ici 2015. Un accent a été donc mis sur le quantitatif. Le revers, c'est la chute de la qualité. Les professeurs du secondaire constatent que les élèves qui arrivent en 6e n'arrivent même pas à suivre les cours. Certains ne savent ni lire ni écrire correctement. Dans ces conditions, il est difficile de demander à ces derniers de mémoriser la leçon dictée par l'enseignant. « Il se trouve des enfants en 6e qui ne peuvent pas écrire leur nom » affirme un enseignant.

Les premières ES du secondaire sont les plus pléthoriques avec au moins 90 élèves dans le public. Le taux de redoublement et d'abandon est très élevé. Il est de 20% à tous les niveaux de l'enseignement. Sur 10 enfants qui arrivent de 6e, 5 feront la troisième et 2 atteignent la terminale. Le taux d'achèvement est de 13% au premier cycle du secondaire. Une enquête indique que le goulot d'étranglement est important entre le premier et le second cycle. Sur 100 élèves en 6e, au plus 74 sont admis en 5e, 27 en 2nd et 15 en terminale. Au lycée Zinda de Ouagadougou qui comptent 1700 élèves ; seulement 700 ont la chance d'atteindre la 3e.

La reforme de l'enseignement de base interdit de faire redoubler un enfant à l'intérieur d'un sous cycle. Des circonscriptions d'enseignement excellent maintenant dans la tricherie.  Les textes stipulent que les notes à l'examen vont de zéro à 10, mais des inspecteurs obligent les examinateurs à maintenir ces notes au dessus de 06. Un instituteur affirme que des copies ont été triées et recorrigées. Certains élèves qui ne méritaient pas le CEP l'ont obtenu.

Selon l’inspecteur de l'enseignement du premier degré, David Thombiano, il faut "opérer un choix entre l'atteinte des OMD ou fixé des objectifs, moins ambitieux, mais plus compatible avec la construction d'un appareil de formation plus solide et stable".

Tous les acteurs du système éducatif sont unanimes. L'éducation traverse une crise très profonde. La baisse des rendements n'est qu'une conséquence de cette crise. Les causes et les appréciations sont cependant diverses. Pour le Synter, la privatisation est encouragée à travers le développement du privé. Le secteur privé enregistre aujourd'hui une dynamique perceptible. Le public représente 51% contre 49% pour le privé. Selon certains analystes, les années prochaines, le privé dépassera largement le public. Cependant, dans le privé, de nombreux établissements "privilégient l'argent à l'efficacité", déclare Mamadou Barro. C'est une mesure des bailleurs de fonds à travers le Programme d'ajustement structurel, revisité dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. La part de l'Education dans le budget national est de 17%.

Le ministère des Enseignements secondaire et du supérieur représente 7%. Le reste est financé par les partenaires techniques. Au niveau du primaire, ce sont les partenaires financiers, les institutions internationales qui imposent leur modèle d'éducation à travers le Plan décennal de développement de l'éducation de base (PDDEB). Dans les pays émergents d'Asie, 40% du budget national est consacré à l'éducation, la formation des ressources humaines. "Ces pays ont compris qu'il n' y a pas de développement sans des ressources humaines bien formées", affirme le secrétaire général du Synter.

ecolepailloteDes études, avertit l'Etat, que "le risque est grand de construire une machine traitant des flux importants, mais rejetant au bout du compte une proportion considérable de déchets, de jeunes qui ne sont pas analphabètes, mais pas vraiment alphabétisés". Le problème touche également le primaire, malgré la construction des salles de e grâce au programme PDDEB. L'inscription des enfants a été encouragée et les infrastructures n'ont pas suivi. Les es sont bourrées et des paillotes servent toujours de cadres d'étude. "Je donnais les cours sous un arbre. Après nous avons rejoint une maisonnette. Les élèves sont assis au pied du tableau", affirme un instituteur.

Le poids social de l'enseignant est aussi déterminant dans la performance de l'éducation. Un sergent de l'armée toucherait 35 000f cfa comme indemnité de logement contre 30 000 f cfa pour un professeur des lycées qui a un Bac + 5."

 

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