Favoriser le développement solidaire...

Lu dans la presse locale :

"Silence, l’immigration choisie compte ses chiffres! Brice Hortefeux, le bien nommé ministre de l’Immigration (et du co-développement), bande ses forces de renvoi, met le feu aux reconduites et expulsions manu militari et fait exploser l’arithmétique... Alors, eh bien, qu’on se le tienne pour dit, les... euh... «éloignements» de sans-papiers ont augmenté de 80% début 2008, comparativement à la même période de 2007. Et Brice-qui-porte-le-feu de se pourlécher les babines en évoquant, d’un ton triomphateur et jouissif, le 19 juin dernier, les chiffres de son bilan, sinistrement flatteurs. Ainsi, désormais, la marche de la douce France se mesurera aussi au nombre de personnes que la politique de l’immigration choisie - voulue, défendue et appliquée par Nicolas Sarkozy - jettera hors de l’Hexagone. Et tant pis si l’on n’est pas content. Hortefeux est bien décidé à galvaniser la politique du chiffre. Même si le syndicat français de la police, Unsa-police, dénonce la «pression» exercée sur les policiers et la «course aux chiffres». D’ailleurs, le bouteur d’immigrés clandestins hors de France ne compte pas s’arrêter aux limites de sa France. Il a concocté un «pacte» du tonnerre, qu’il présentera, les 7 et 8 juillet prochains, à Cannes, aux ministres européens de l’Intérieur. Il s’agira ainsi, pour les 27 Etats membres de l’Union européenne, de «s’accorder pour renoncer» aux régularisations massives, et d’avoir recours «chaque fois que nécessaire, aux vols de retour communs» pour ramener les clandestins. Objectif avoué: promouvoir «une immigration choisie à caractère professionnel». Seulement voilà! Quarante-huit heures après s’être glosé de sa comptabilité macabre, un Tunisien de 41 ans a succombé à un arrêt cardiaque à Vincennes, dans le plus grand centre de rétention administrative (CRA) de France. Il s’ensuit une explosion de colère qui mit... le feu au centre. On se demande toujours si la langue pendue de Hortefeux a quelque chose à voir dans cette escalade. En attendant, le mot d’ordre de l’immigration choisie n’a pas encore réussi à «favoriser le développement solidaire».."