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Famille Burkina Faso
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21 janvier 2008

Mouammar

En réunion avec le Maire, son téléphone sonne...C'est le ministre des affaires étrangères qui lui demande de mobiliser les associations de femmes qui travaillent avec la mairie pour aller échanger avec Khadafi.

Ici aussi Khadafi fait perler de lui...

Et dans la presse locale, on pouvait lire : 

KADHAFI_lobsIl a fallu, selon les organisateurs, une journée pour mobiliser les associations féminines à cette rencontre avec le Guide de la Révolution libyenne, Mouammar El Kadhafi. Convoyées par une dizaine de cars, elles sont arrivées sur le site du SIAO autour de 14 heures. Pour accéder à la salle de rencontres, elles ont fait 3 rangs au bout desquels, il y avait la sécurité libyenne avec ses détecteurs de métaux. N’étant pas habituées à ces genres de contrôle, certaines d’entre elles entraient dans la salle en laissant, qui leur sac à main, qui leur portable, qui leur clé derrière elles. Il fallait donc les poursuivre pour les leur remettre. Ce qui a retardé le début de la cérémonie, initialement fixée à 15h.

A l’intérieur de la salle climatisée, les sécurités burkinabè et libyenne ont rivalisé de vigilance. Si toutes les chaises du présidium ont été passées au détecteur, celle du Guide l’a plus été. En effet, après le contrôle des Burkinabè, les Libyens ont pris le relai et leurs attitudes frisaient la phobie sécuritaire : chaise constamment pulvérisée avec une matière dont nous ignorons la nature (on imagine que c’est pour désinfecter ou simplement parfumer le siège) ; plusieurs contrôles avec des appareils et, enfin, garde de la chaise par un Libyen jusqu’à l’arrivée du Guide. C’est peu après 16 heures que ce dernier, accompagné de l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, a fait son entrée dans la salle. Aussitôt, la salle comme un seul homme ou si vous préférez comme une seule femme s’est mise à crier "Kadhafi, Kadhafi".

Visiblement réjoui, ce dernier en bon révolutionnaire lève le poing vers le ciel jusqu’à rejoindre sa fameuse chaise. Avant la série de discours, les artistes musiciens Ahmed Smani et Djata ont fait danser la salle, et tout le présidium à l’exception du Guide et de son interprète se s’est trémoussé avec les chanteurs...

Dans son allocution, l’illustre invité n’a pas été tendre à l’endroit de nos dirigeants même si le traducteur en langue nationale mooré ne le suivait pas (il doit avoir eu peur de certaines traductions) dans ses idées. Selon le Guide, l’Afrique, après quatre décennies d’indépendance, fait du surplace parce que ce sont 53 chefs d’Etat et 53 ministres des Affaires étrangères qui décident de son sort. "Posez leur la question de savoir pourquoi l’Afrique n’est pas unie alors que les Occidentaux malgré leur puissance individuelle sont unis", a-t-il lancé aux femmes avant de poursuivre. "Ils disent qu’ils sont des gradualistes", qu’il faut aller pas à pas mais depuis là, ils n’ont rien fait. "Sans l’unité africaine, vous et vos enfants n’avez pas d’avenir".

L’orateur en avait gros sur le cœur face à l’attitude de ses pairs. C’est pourquoi il dit compter sur les masses africaines. Pour éviter que les enfants africains soient complexés quand ils seront à des postes de responsabilité, les hommes doivent aider les femmes à mieux les éduquer : "J’ai un projet à soumettre aux chefs d’Etat africains au sommet prochain. Que chaque homme soit responsable de l’enfant venu au monde par son truchement ; s’ils refusent ce projet, que vous les femmes leur en imposiez".

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