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Famille Burkina Faso
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24 octobre 2007

Portraits de femmes

La situation de la femme burkinabè en général n’est pas très enviable, même si le 8 mars est un jour férié au Burkina Faso ; les femmes arborent de beaux pagnes dédiés à cette journée internationale de la femme. FraisesCependant, le poids des traditions demeure et le taux de scolarisation inférieur à celui des garçons confirme que les petites filles ont un avenir encore bien déterminé par leur condition de future mère et épouse « soumise ». Pourtant, les femmes « font cuire la marmite » et comme dirait Frédéric « les femmes, elles bossent ici ! » (sic !).

Deux portraits de femmes choisis : cacahuetes 

Justine, la femme de ménage, aide cuisinière. 38 ans, 5 enfants de 1 à 20 ans, mariée devant Dieu mais pas civilement donc pas mariée aux yeux de la loi (elle vient d’en prendre conscience avec la déclaration d’embauche à la CNSS…). Un mari qui travaille par intermittence et elle qui travaille selon le code du travail au Burkina pour les employés de maison : 60 heures par semaine sur 6 jours, soit 10 heures par jour sur une amplitude horaire de 12 heures (2 heures de pause le midi). Rassurez vous, elle ne travaille que 5 jours chez nous sur une amplitude horaire de 9/10 heures avec une pause déjeuner (nous lui fournissons le repas). Une gentillesse à toute épreuve, hélas une soumission également à « Madame » même si nous essayons de créer des liens un peu plus amicaux. Cette femme sait lire et écrire le français (elle dévore nos livres de cuisine), est curieuse, et a le souci de l’éducation de ses 4 filles qu’elle scolarise dans des établissements privés (donc payants) pour leur donner plus de chance. L’accueil dans sa maison (concession) a été très chaleureux, la grand-mère m’a offert une panière (que les souris avaient commencé à manger… c’est la réalité du quotidien dans les maisons burkinabè – la nature est rude, petites et grosses bêtes fourmillent et requièrent des règles d’hygiène drastiques que seuls ceux qui ont les moyens peuvent s’offrir…) ; seul son petit garçon qui n’avait jamais vu de blanc a hurlé ! Justine enseigne également le catéchisme en mooré le samedi au sein de son quartier car Dieu est ici omniprésent et fait accepter bien des choses….

Claudine, la vendeuse de fruits et de légumes. Remarquée pour sa bonne humeur et son dynamisme, je l’ai préféré à d’autres un peu « harcelantes ». Très vite, elle m’a invité aux congrès de la Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina au slogan évocateur : « prêt pour la production, la lutte est permanente ». Joli pagne aux couleurs bleues qui trône à présent (dans le placard… ) aux côtés du portrait de Blaise Compaoré sur les T-shirts du 15 octobre ! (promis, je commence une collection et vous les montrerai !) 5 garçons, seul le dimanche elle ne travaille pas car c’est le jour du Seigneur… l’engagement syndicaliste n’est pas incompatible avec l’engagement devant Dieu. D’ailleurs, notre prochain RV est à la cathédrale pour la messe en mooré (à suivre…).

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Commentaires
G
Ravie d'avoir fait la connaissance de votre blog et de vos aventures. Je me prépare moi-même pour un voyage destination Ouagdougou au mois de Décembre.<br /> <br /> J'apprécie beaucoup lire l'actualité du pays et voir les scènes de vie sur votre blog.<br /> <br /> Merci pour ces qq brèves de vie burkinabé...<br /> <br /> Gwénaëlle<br /> <br /> voyageburkina.canalblog.com
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