Où est passé Necrosyrtes monachus ?

Depuis un certain temps, des rumeurs insistantes font état de la disparition des vautours (Necrosyrtes monachus)...

C'est vrai que l'on s'était habitué à les voir sur les poteaux électriques, la morgue de l'hopital ou au sol en train d'attendre...que la chaleur monte pour pouvoir décoller...

Le vautour a un rôle important dans le nettoyage des villes et de la brousse. Ainsi, leur disparition constituerait un problème de santé publique.

Le Dr Diallo, chercheur au CNRST tire une sonnette d’alarme sur la diminution des populations de charognards dans les paysages burkinabè.

"Méprisé, cet oiseau de la famille des Acccipitridae s’appelle vautour, mais vulgairement il est appelé charognard à cause de son régime alimentaire. En effet, il se nourrit de charognes qui sont des cadavres d’autres espèces animales. De temps à autre il consomme également des aliments devenus impropres à la consommation humaine qui se trouvent dans les ordures ménagères. Il s’agit là, d’un nettoyeur naturel qui débarrasse notre environnement des pourritures encombrantes. Pourtant, ces serviteurs loyaux qui s’investissent sans salaire, pour rendre notre vie agréable sont en voie de disparition progressive mais sûre.

Il suffit d’emprunter les grands axes routiers RN1 et RN2 et d’observer le ciel dans les grandes villes et même dans les campagnes pour s’en apercevoir. Seuls quelques individus sont encore cantonnés aux alentours des abattoirs. Depuis 2007 le constat est amère ; pourtant tout se passe comme si de rien n’était. On note que les cadavres d’animaux qui jonchent les abords des grandes voies restent longtemps en place même si la nature semble avoir trouver de temps à autre une solution de rechange à travers les corbeaux et les éperviers.

Malheureusement, le travail de ceux-ci est limité car ils ne sont pas équipés pour cette fonction noble de nettoyage. Les carnivores domestiques errants en l’absence de chacals « autres charognards qui ont disparu dans ces zones » n’arrivent pas à parfaire le travail. Ainsi, que ce soit à Ouagadougou ou à Bobo-Dioulasso ou le long des grands axes routiers le constat est là pour interpeller les autorités politiques et la communauté scientifique sur cette disparition."

La presse locale propose plusieurs hypothèses :

1- la disparition ou la modification de leurs niches écologiques entraînant une absence totale des aires de reproduction ;

2- une maladie qui aurait décimé des populations entières.

3- une forte consanguinité entraînant un vieillissement des populations ;

4- une disparition liée à l’évolution même de l’espèce.

5- l’intoxication volontaires ou involontaires à travers les pesticides (raticide, insecticide…) ;

Une autre hypothèse est aussi proposée :

Un massacre clandestin organisé, mais par qui ? 3 cas ont été évoqués mais nul ne peut répondre...suspense !