Tout s'explique chez les Mossi !
Le peuple mossi représente le groupe ethnique le plus important du pays (48% de la population totale). Il occupe la partie centrale et septentrionale du Burkina Faso.
Les profondes mutations sociales en cours sont en train de transformer le fonctionnement social et culturel de ce peuple. On constate ainsi que, de plus en plus, l'individu se trouve confronté à un redoutable choix entre ses valeurs de la tradition ancestrale et celles de la science moderne.
La société Mossi est très hiérarchisée. On vous a déjà parlé de l'Empereur, Le Moro Naaba, qui se trouve tout en haut de la hiérarchie. Au sein de cette société, l'autorité du chef est absolue, tout comme l'est celle du chef de famille sur les femmes et
ses enfants.
La division sexuelle et sociale du travail est la règle, à l'image de l'organisation clanique de la société. La polygamie est la forme habituelle de mariage et confère à la femme un rôle de génitrice soumise à la volonté du lignage après celle de Dieu. L'éducation des enfants se fait essentiellement à travers le lignage, avec cependant une double référence, verticale par rapport aux ancêtres et horizontale par rapport à la classe d'âge.
Malgré la forte pénétration des religions importées comme l'islam et le christianisme, l'animisme est encore largement répandu et en pratique le syncrétisme reste la religion de bon nombre de Mossi..
La paix sociale, la prospérité et la
santé sont fortement influencées par les ancêtres qui
peuvent par ailleurs intervenir pour juguler les catastrophes naturelles
de quelque nature qu'elles soient.
La santé est un bien qui doit
être recherché et préservé à travers
l'observance des rites et coutumes multiples et compliqués qui rythment
la vie de chaque famille et qui consistent essentiellement en une série
d'obligations et d'interdits.
L'individu doit s'abstenir d'une quelconque
recherche de rationalité dans ces obligations et interdits mais
doit simplement obéir.
L'état de maladie, quant à
lui, n'est nullement le fait d'un hasard. La maladie découle pour
l'essentiel, et pour simplifier, de la non observance de ces rites et coutumes.
Le remède est donc dans cette logique culturelle, toujours accessible
" quelque part", la seule cause de maladie au-dessus de toute ressource
thérapeutique restant la maladie causée par "Dieu", entendez
par là le destin.
Tout s'explique chez les Mossi.!