Ne me suis pas de près...
Les taxis de Ouagadougou sont très différents des taxis londoniens.
Le taxi londonien est noir, celui de Ouagadougou est vert.
On entre facilement à 5 dans un taxi londonien...on entre à 9 dans un taxi ouagallais, c'est étonnant mais ça rentre quand même !
Dans un taxi londonien, on allonge ses jambes confortablement et on peut tranquillement regarder la route...
Dans un taxi ouagallais, on serre les jambes entre ses deux voisins, qui, eux, serrent aussi leurs jambes entre leurs voisins et on peut regarder la route défilée sous ses pieds, à travers le plancher !!!
Mais, il y a des similitudes…
Le taximen ougallais conduit à gauche comme son homologue britannique.
Sauf qu’ici, à Ouagadougou, la conduite est à droite !
Quand après avoir éviter de justesse un taxi qui venait en face de vous, vous montrez quelques signes d’énervements, celui-ci comme un vrai anglais montre un flegme très british en se foutant pas mal de votre peur !!!
Un article de la presse locale explique très bien cette conduite originale des taximens de Ouaga...
" Un conseil si vous circulez à Ouagadougou : Ne suivez jamais de près un
taxi.
D’ailleurs, certains taximen prennent le soin de mettre cet
autocollant à l’arrière de leur véhicule : « Ne me suis pas de près ».
La raison de cette mise en garde ?
Le conducteur de taxi ouagalais ne
voit ni les autres usagers, ni les panneaux de signalisation. Il a son
propre code de la route régi par la chasse aux clients.
En somme, il
n’a d’yeux que pour un éventuel client qui lui ferait signe de
s’arrêter. Et dès que c’est le cas, il braque sans tenir aucun compte
des autres usagers.
Bien sûr, le plus souvent il oublie de mettre en
marche son clignotant. Le peut-il dans une manœuvre aussi rapide et
inopinée ?
Ainsi de nombreux accidents surviennent du fait de ces
taximen qui n’ont aucun égard ni pour les règles de la circulation, ni
pour ceux qui les suivent. Au regard de la densification croissante de
la circulation dans la capitale, il devient urgent de trouver une
solution à cette situation..."