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Famille Burkina Faso
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24 novembre 2009

Soit on est fetiche ou on est pas...

Lu dans la presse locale, une histoire de fétiche, déplacé par une société minière sud africaine, situé au nord de Ouagadougou...Un exemple du choc de la culture et de l'économie...

MinekalsakaDepuis 3 ans, cette société minière est en activité sur les collines de Kalsaka. Cependant, depuis quelques temps, l’atmosphère est devenue lourde entre la communauté de cette commune rurale et cette entreprise.

En effet au début du mois d’octobre, une rumeur  a circulé que pour les besoins des travaux de la mine, le fétiche du village, le Naaba chaise, taillé dans le roc, avait été rasé.

" L’information sur la destruction ou l’enlèvement du fétiche de Kalsaka a commencé à se répandre au début du mois d’octobre.

Le fétiche appelé "Naab-chaise" est un site rituel taillé dans la roche et qui a pris la forme d’un trône, d’où cette appellation de "Naab chaise".  

Le 17 octobre, réunis à l’occasion d’une mission de la coalition Min’-alert, présidée par Orcade, ils ont dit leur surprise, leur stupéfaction.
Le chef de Kalsaka est malheureux, parce que, dit-il, "je suis le 10e roi qui a hérité de ces lieux sacrés et c’est sous mon règne que cela arrive". Un vieux notable présent est plus grave : "Si le Kalsaka naaba ne peut pas faire ses sacrifices, comment les huit autres chefs qui dépendent de lui vont-ils pouvoir faire les leurs, puisque tout part d’ici ?"

La société minière avait prévu un rayon de 100 mètres autour du lieu de culte et sa protection par un grillage afin de permettre à la communauté d’y poursuivre ses rites. Apparemment, cette promesse n’a pas été tenue. Les notables qui ont rencontré les responsables de la mine et envoyé une délégation constater les faits, exigent maintenant le retour de leur fétiche à sa place avant toute discussion.

Les notables quant à eux, une fois la colère passée, pensent maintenant à leur peau. Selon certains d’entre eux cette profanation ne restera pas impuni si une solution n’est pas trouvée qui satisfasse les mannes des ancêtres."

Mais cette histoire fait beaucoup parler :

Un premier explique que "Bizarre cette histoire de fétiche qui disparait... Comment peut on déplacer un fetiche sans subir sa colére ? En tout cas j’ai été témoin dans l’ouest du Burkina lors de la construction, un bulldozer tomber subitement en panne parce que les travaux se déroulaient trop pres du sanctuaire d’un fétiche... Sois on est fétiche ou on est pas..."

Pour un autre, "Normalement le fétiche étant très fort, il devrait revenir tout seul à sa place et fouetter correctement ceux qui l’ont dérangé.Alors, pleurez maintenant car l’année prochaine vous aurez la sécheresse et vous n’aurez pas à manger, ni d’eau à boire, pour avoir été à la base du dérangement du fétiche et de vos ancêtres."

Et enfin, un dernier prévient "D’habitude dans des situations pareilles, ce sont les vieux du village qui commencent à mourir un à un, l’un à la suite de l’autre jusqu’à ce qu’on trouve une solution."

A Kalsaka, ils sont nombreux à ne pas comprendre l’attitude de la société minière qui avait pourtant décidé de protéger le site d’en faciliter l’accès aux notables pour pratiquer leurs rites ancestraux. Simple méprise ou coup préméditer, les villageois pour l’instant ont donné un ultimatum à la société minière de retrouver leur fétiche ou à tout le moins ce qu’il en reste.
Les mauvaises langues disent qu’il y aurait une forte concentration de minerai d’or à l’emplacement du site. C’est la raison qui aurait emmené les responsables de la mine. Le délai donné à la société minière expire le 20 octobre. Affaire à suivre.

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Commentaires
I
et oui, ça ne change pas.<br /> Ici, pas l'air d'y en avoir bcp des fétiches, pas la place, mais pour les églises de toutes sortes ça n'en manque pas.<br /> Bisous d'un peu plus au sud
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