La course au clocher
En réunion avec des collègues, l'un d'eux se met à parler d'un collègue qui n'est pas là. Aussitôt, quelqu'un lui répond " on n'est pas à la "conférence de Berlin" ici !...
Je me penche vers mon voisin : mais que veut il dire par "Conférence de Berlin"
Mon voisin me répond "la Conférence de Berlin, c'est quand les européens se sont partagés l'Afrique et que les africains étaient absents des débats."...
Petite
recherche sur cette fameuse conférence :
Convoquée
sur l'initiative du chancelier Bismark, la conférence rassemble les représentants de 14 nations ( L'Allemagne,
l'Autriche,
Mais, aucun africain n'était présent.
Considéré par les Européens comme une terre sans maître, l'immense continent noir est alors partagé comme une vulgaire tarte aux pommes...Des frontières sont dessinées de manière arbitraires séparant des groupes humains ou en n'en regroupant d'autres.
En
1880, début de la colonisation, plus de 90% du continent étaient encore dirigés
par des Africains, vingt ans plus tard en 1900, l’Afrique entière, à
l’exception du Liberia et de l’Ethiopie, est sous la domination de l’Europe.
Cette conférence marque le début des luttes coloniales, appelés la "course au clocher" et aboutit notamment à édicter les règles officielles de colonisation...
Deux conceptions s'opposèrent. D'un côté, Bismark, qui entend garantir la liberté
de navigation et de commerce dans toute la zone. De l'autre, Jules Ferry,
Président du Conseil, qui conçoit les colonies comme un monopole commercial détenu
par la métropole. Au final, la conférence va établir une liberté de commerce
élargie dans les bassins du Congo et du Niger , mis à part dans le domaine du
transport d'armes.
[Les chefs d'Etat réunis] voulant régler, dans un esprit de bonne entente mutuelle, les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions d'Afrique, (...) désireux d'autre part, de prévenir les malentendus et les contestations que pourraient soulever à l'avenir les prises de possession nouvelle sur les côtes de l'Afrique, et préoccupés, en même temps, des moyens d'accroître le bien-être moral et matériel des populations indigènes, ont résolu (...)
Toutes les puissances exerçant des droits de souveraineté ou une influence dans les dits territoires s'engagent à veiller à la conservation des populations indigènes et à l'amélioration de leurs conditions morales et matérielles d'existence et à concourir à la suppression de l'esclavage et surtout de la traite des Noirs ; elles protégeront et favoriseront toutes les institutions et entreprises religieuses, scientifiques ou charitables créées et organisées à ces fins ou tentant à instruire les indigènes et à leur faire comprendre et apprécier les avantages de la civilisation. (...)
- La puissance qui prendra possession d'un territoire sur les côtes du continent africain avertira les autres puissances signataire. (...)
Signé par : L'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Russie, la Suède, l'Empire ottoman.