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Famille Burkina Faso
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9 janvier 2009

OPA : Observatoire des Pratiques Anormales

Lorsque nous sommes allés au Mali, nous avons été surpris du nombre d'arrêts-bakchich.
Autant au Burkina, aucune demande ne nous a été faite, autant au Mali, nous avons été fortement "sollicités" par
Le "mange mil" (c'est celui qui mange le billet de 1000 Francs cfa).

Une fois, on nous a dit, "c'est pour le thé ", une fois, nos passeports étaient sur la table et ne bougeaient plus du tout...Et quand on posait la question, le passeport était ouvert puis reposé à la même place... Une autre fois, notre plaque était illisible. Puis, on a aussi été, sans le savoir, en "surcharge", c'est à dire, qu'en fait, on était 6 dans un 4x4 et qu'autour de nous défilaient des taxis avec 8 personnes, des camions où étaient juchés une quarantaine de personnes, des motos avec le papa, un enfant sur les genoux, la maman avec un bébé dans le dos et un enfant entre la maman et le papa...

Nous avons été très intéressés par l'étude de L’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) pour l'UEMOA (Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest)...

Lu dans la presse locale :

Tracasseries routières : peu de barrières, de fortes sommes racketées

                     
                      "L’Observatoire des pratiques anormales (OPA) a présenté les résultats de son cinquième rapport sur les tracasseries routières, le lundi 22 décembre 2008 à Ouagadougou. Les autorités sont invitées à prendre des mesures pour garantir la fluidité du transport sur les axes routiers inter-Etats.

L’Observatoire des pratiques anormales (OPA) poursuit sa collecte d’informations et de données sur les pratiques nuisibles au transit routier sur les axes inter-Etats. Pour la cinquième fois, elle a publié les résultats d’enquêtes menées du 16 juin 2008 au 30 septembre 2008 avec l’aide de chauffeurs routiers sur les corridors Tema-Ouagadougo, Ouagadougou-Bamako et Lomé-Ouagadougou. L’étude révèle que le corridor Ouagadougou-Bamako enregistre la plus forte densité de barrières avec 36 arrêts par voyage soit un ratio de 3, 95 arrêts aux 100 km.

Cette densité provient essentiellement du nombre élevé de barrières au Mali qui compte 29 barrières contre sept au Burkina Faso...Les arrêts intempestifs s’expliquent en partie par un ordre de grandeur décroissant à la gendarmerie, à la police et à la douane au Mali. Le Burkina Faso enregistre le plus faible ratio de contrôles sur les différents corridors avec un ratio de 1,141 arrêt aux 100 km sur l’axe Ouagadougou-Bamako. En termes de perceptions illicites, les plus élevées sont sur ce corridor.

Cela est imputable, d’après les enquêtes, au Mali qui, avec 31 509 F CFA perçus, bat le record des perceptions les plus élevées par pays et par corridor au cours d’un voyage.  Les corps les plus incriminés sont par ordre d’importance décroissant : la douane suivie de la police au Ghana ; la douane, la gendarmerie et la police au Burkina ; au Togo c’est la gendarmerie qui vient en première position suivie de la police et de la douane. Au Mali, les perceptions illicites sont réalisées systématiquement avec des proportions très élevées pour la gendarmerie et la police.

De tels rackets induisent aussi des pertes de temps sur la route pour les conducteurs. Le retard dû aux nombreux arrêts se décline par ordre de grandeur comme suit : sur le corridon Tema-Ouagadougou, long de 1057 km, les pertes totales de temps sont estimées à 249 mn soit 24 mn de retard aux 100 Km. Sur l’axe Bamako-Ouagadougou, long de 920 km, on enregistre une perte de temps de 181 mn soit 20 mn de retard aux 100 km. Enfin, Lomé-Ouagadougou, distant de 1020 km compte 75 mn de retard soit 25 mn aux 100 km.
Les prélèvements illicites par corridor sont estimés à 26 700 F CFA sur l’axe Tema-Ouagadougou, 69 700 F CFA de Bamako à Ouagadougou et 24 700 F CFA entre Lomé et Ouagadougou. L’analyse de ces données montre une évolution en dents de scie par rapport au précédent rapport.

Pour le représentant de l’UEMOA, Aboubacar Nomao, ces résultats interpellent les ministères de la Sécurité, de la Défense, des Transports, et les conducteurs pour une meilleure circulation des personnes et des biens. "Il faut opérer un changement de comportement pour la fluidité du trafic routier", a-t-il plaidé. "Nous sommes tous d’accord avec ces résultats", ajoute pour sa part, Amado Bertin Ouédraogo, directeur de la normalisation et du contrôle à la direction générale des transports."

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