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Famille Burkina Faso
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21 octobre 2008

170 millions de francophones dans le monde

A l'heure où se termine le 12e sommet de la francophonie à Québec, un article révélateur de l'enjeu de la francophonie :

Francophone" Le français aujourd’hui en chiffres ? un peu moins de 170 millions de francophones répartis dans le monde, auxquels on ajoute 85 millions (ceux qui l’apprennent), soit environ 3,2% de la population mondiale, ce qui le situe à la 9e place des langues les plus utilisées de la planète. Si on ose la comparaison, l’anglais a un statut de langue officielle dans au moins 75 pays, pour une population totale de plus de 2 milliards de personnes.

On comprend alors que les tenants de la Francophonie se fassent des cheveux blancs.

D’où l’inévitable question : pourquoi le français peine-t-il tant à s’imposer ? Selon les spécialistes, sur le plan strictement linguistique, rien ne prédispose une langue à l’emporter sur une autre. Certains même soutiennent que l’anglais est une des langues les plus difficiles qui soient. Et pourtant, il gagne chaque jour du terrain. Tout simplement parce que cette domination est avant tout l’expression de la suprématie économique et politique du monde anglophone.

Le commun des Africains par exemple, ne dissocie pas la Francophonie de la France. AMais de la France, que retient-il ?
tort ou à raison.

Entre autres choses plutôt négatives -il faut le reconnaître- il retiendra volontiers une sévère politique en matière d’immigration, les charters qui rapatrient les clandestins africains de France, l’église St-Bernard devenue célèbre depuis l’été 1996, les longues files d’attente dans les consulats français en Afrique, sous le soleil, pour quémander un visa. Pour tout dire, la France ne fait plus rêver. Et pas davantage son français et sa Francophonie. On se tourne alors, pragmatisme oblige, vers d’autres pays, non francophones, certes, mais qui, au moins, ont le mérite de répondre, un tant soit peu, à vos aspirations et à vos rêves. Ainsi est née, en Afrique, l’American dream. Le rêve pour de nombreux jeunes Africains, qui va, forcément, de pair avec leur désaffection face à la Francophonie. Ils sont des milliers de jeunes Africains, à ce jour, qui ont tenté l’aventure américaine, australienne, canadienne, anglaise, allemande. Et ils sont encore plus nombreux, ceux qui rêvent de le faire un jour, faisant fi de la barrière linguistique, et tenant pour principe qu’on va volontiers à un pays qui vous aide à trouver solution à vos problèmes. On ne se déplace pas pour un pays, avec pour seule et unique raison d’en parler la langue. Et tant pis si la Francophonie devait en prendre un sérieux coup.

En cela, les chefs d’Etat et de gouvernement présents aux différentes assemblées de la structure ne peuvent rien changer dans le comportement de l’homme de la rue. Ils sont légion, élèves, étudiants, travailleurs africains, qui se sont essayés à un rude parcours du combattant dans le but de décrocher un visa pour le premier pays de la Francophonie. Parcours qui leur parut long, pénible, pour se révéler finalement vain et décevant. A ces personnes désabusées, si vous parlez de Francophonie, elles vous répondent qu’elles préfèrent l’anglophonie de la Green card américaine. Un autre élément qui milite en défaveur de la structure est sans doute la Françafrique avec son lourd bagage d’"affaires" hétéroclites où se retrouvent pêle-mêle, soutiens indéfectibles à des dictateurs, sombres affaires de pots-de-vin, scandales politico-diplomatiques, etc.

Le citoyen africain anonyme raisonne très simple : "Si c’est cela la France, elle ne fait pas mon bonheur. Je me chercherai alors de nouveaux amis." Il revient plutôt à la France de revoir sa copie. Et puis, ne ressemble-t-elle pas, cette Francophonie, à du prêt-à-porter pour autrui ? Comment la France de l’immigration choisie peut-elle sérieusement demander aux Africains de défendre sa langue ? Comment peut-elle vouloir que d’autres aiment, défendent et fassent la promotion de son français, si elle-même, dans un souci de recherche de l’excellence, se cultive à l’anglophonie, assimile ses manières et ses méthodes ? Ils sont nombreux les hommes politiques français d’hier et d’aujourd’hui qui ont acquis des diplômes dans des pays anglo-saxons et qui maîtrisent à perfection la langue de Shakespeare. Alors les Africains de la Francophonie devraient-ils être plus royalistes que le roi ?

Un fait nouveau se donne à voir depuis relativement peu de temps en Afrique francophone, et qui est digne d’intérêt : la multiplication des écoles bilingues. Sans doute est-ce là un signe des temps. De quelle manière assureront-elles ou non la défense et la promotion de la langue française ? L’avenir sans doute le dira. Mais déjà, les adeptes de la Francophonie devront garder en mémoire qu’on ne mobilise une personne que sur la base de ses propres intérêts. Il en est de même sans doute pour les peuples"

 

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