Les chambres de passe de Ouaga

Plus de 200 chambres de passe ont été recensée par la mairie. Une réunion a été organisé avec les tenanciers. Ils étaient plus de 100 et se sont même constitués en coordination. En fait, s'il y a de la prostitution dans ces chambres de passe, un des problèmes est surtout leur fréquentation par des couples adultérins et des 2emes bureaux (surnom donné aux maitresses).

Lu dans la presse :

Depuis le mercredi 3 juillet 2008, des habitations ont été retirées officiellement de la liste des maisons closes à Ouagadougou. Conformément à leur engagement, les autorités communales ont procédé effectivement à leur fermeture pour non-conformité dans les quartiers Toyibin et Silmissin dans l'arrondissement de Bogodogo. Des opérations similaires sont en vue à l'échelle de la ville.

e processus de fermeture des chambres non réglementaires a franchi un nouveau pallier à la faveur de cette sortie. Cinq (5) cours transformées en "maisons de passe", ont été fermées symboliquement au cours de cette opération conduite par la directrice de l'Action sociale et de l'Education et la police municipale.

A l'aide de peinture à bombe rouge, les responsables communaux ont marqué l'inscription "Fermées" aux portails de ces habitations pour matérialiser la cessation de toute activité liée au sexe sur ces parcelles. Au total, une vingtaine de chambres ont été fermées en présence des pensionnaires surprises sur leur lieu.
L'opération de ce mercredi 3 juillet 2008, s'inscrit dans la logique de l'engagement pris par les autorités après un premier constat sur l'état d'insalubrité dans ces maisons il y a plus d'un mois. Malgré leurs injonctions, les propriétaires n'ont rien modifié à leurs habitudes. Le caractère insalubre et la mauvaise disposition des "chambres de passe" n'ont pas évolué. Ce statut quo édifiant qui a été noté à Toyibin, a justifié la pertinence de la décision de fermeture. Cependant, à la différence des autres lieux visités à Silmissin était toujours sous scellée. Dans les deux cas, les contrôleurs du jour, ont marqué "Fermées". Ils ont été applaudis par les voisins et les passants.
L'intervention s'est déroulée sans couac. Elle était doublée d'une démarche de sensibilisation à l'adresse des professionnelles de sexe rencontrées sur place. La Direction de l'Action sociale et de l'Education leur a expliqué le bien-fondé de cette opération en leur promettant de les rencontrer de nouveau de façon concertée. Selon Marie Paule Compaoré, la démarche consiste à les sensibiliser pour leur faire changer d'activité, et si elles en expriment le besoin, leur permettre de regagner leur pays d'origine. Certaines en ont été ravies.
Progressivement ce processus de fermeture des chambres de passe insalubres va se poursuivre. Des sorties sont programmées dans tous les autres quartiers concernés.