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Famille Burkina Faso
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11 juillet 2008

Médecine prophétique

                                                                   

raoulf"Nous traitons des maladies mystiques, à l'aide du Coran", affirme Abder Raouf Ben Halima En tournée en Afrique depuis le 25 avril 2008, Abder Raouf Ben Halima, spécialiste dans le traitement de la sorcellerie, l'envoûtement, les maladies mystiques, des blocages dans la vie, séjourne du 1er au 29 septembre 2008 à Ouagadougou. Dans l'entretien qu'il a accordé à Sidwaya, ce "savant" musulman aborde des thèmes comme la sorcellerie, l'importance du jeûne, l'augmentation de la consommation pendant le carême. Mais avant, découvrons d'abord cet homme.

Abder Raouf Ben Halima (A. R. B. H. ) : Je suis imam, formateur, prédicateur islamique, spécialiste de la "Roqya". J'ai 41 ans, mon père est Tunisien et ma mère est Américaine. Je vis au Japon. J'ai fait mes études en France. Mathématicien, je suis ingénieur en statistique économique. Depuis 1995, je me consacre entièrement aux œuvres islamiques.

                                       

Sidwaya (S). : Qu'est-ce que la Roqya ?

A. R. B. H. : La Roqya est un domaine particulier de l'exorcisme musulman. Il s'agit du traitement de la sorcellerie, de l'envoûtement, de "Djinns" (génies), mari ou épouse de nuit par le Coran et la médecine prophétique. La sorcellerie est un pacte que le sorcier passe avec le diable en vertu duquel il lui donne un pouvoir de faire du mal aux gens. Ces pactes sont, soit des sacrifices, soit des sacrilèges. Tout cela est interdit par l'islam et le christianisme.

                                    

S. : Aviez-vous eu des patients au Burkina ?

                                    

A. R. B. H. : Le Burkina Faso n'est pas trop différent des autres pays africains. La sorcellerie est en réalité très ancrée dans les traditions et cultures africaines. Et ni l'islam, ni le christianisme n'a réussi à la faire disparaître. Il y a des pratiques de sorcellerie dans le monde entier. Cependant, les pays africains, de l'Amérique centrale, des Caraïbes battent le record. Il y en a moins en Occident, dans les pays développés.

                                    

S. : Pourquoi ?

                                    

A. R. B. H. : En Europe par exemple, on a réussi à combattre la sorcellerie. La révolution industrielle et scientifique a fait que les Occidentaux se sont détachés de toutes les croyances et supertitions. En Afrique, les gens pensent que pour faire du mal, pour avoir de l'argent, des richesses, le pouvoir, il faut passer par la sorcellerie. A Abidjan par exemple, les musulmans ont converti des féticheurs. Les fétiches ont été rassemblés et brûlés à la grande mosquée centrale, lors d'une cérémonie publique. Quand j'ai interrogé le "Djinn " (génie) des fétiches, il s'est mis à me faire des propositions. Si tu veux être milliardaire, il faut m'envoyer ton petit bébé. On va le piler afin de faire du savon. Tu vas l'utiliser pour te laver. Tu sera milliardaire et on te protégera. C'est un travail satanique. Nous avons réussi, par la grâce de Dieu, à convertir ce"Djinn". Dans la plupart du temps, les "Djinns" acceptent se convertir. S'ils refusent, nous les tuons. Au Burkina, beaucoup de gens ont été traités et guéris. En janvier 2008, j'ai traité un monsieur qui avait une plaie incurable au doigt. Pour ce cas, le "Djinn" nous a dit que le sorcier a mis de la braise dans une sorte de poupée symbolisant le malade et mystiquement, il arrive à le faire souffrir.

                                    

S. : Précisément, vous soignez quoi et comment ?

                                    

A. R. B. H. : Au Burkina, nous sommes basé au Centre culturel islamique du Burkina (CCIB) situé non loin de la Maison de la femme de Ouagadougou. Nous soignons avec le Coran et la médecine prophétique. Nous traitons essentiellement les blocages dans la vie, dans le travail , dans la réussite, la stérilité, les maladies mystiques, les états mentaux anormaux. Aussi, nous interprétons et traitons les cauchemars. En outre, nous organisons des conférences, des formations au Centre d'étude, de formation et de recherche islamiques (CERFI) et dans un autre centre situé sur l'immeuble de la pharmacie Diawara. Nos formations se font par session d'une semaine. Beaucoup de gens ont appris le Coran, plus de 100 personnes sont formés au traitement des problèmes liés à la sorcellerie...

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