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Famille Burkina Faso
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26 avril 2008

Fin de "épouse de" pour Marydo

Après 9 mois de vie "d'épouse de", femme expat au foyer, Marydo a craqué!
La marche d'une heure le matin au parc, la séance d'aquagym, la visite d'ateliers artisanaux en mini-bus et les petits cafés en attendant la sortie de l'école... sans compter le plombier, le jardinier, le piscinier et la femme de ménage à gérer..., les longues files d'attente pour payer les factures... et les courses (les courses, un vrai sport national - j'ai même appris que certains, "blancs" bien sûr, craquent régulièrement et rebroussent chemin sans faire leurs courses tellement c'est épuisant à l'avance!). Bien sûr, tout ça était certes nécessaire pour l'adaptation de la famille mais à présent, je passe à autre chose! Cela suppose une nouvelle organisation familiale avec des délégations : Justine (junior) assure à présent en cuisine et paraît flattée de cette nouvelle fonction (en cuisine, ce sont quasiment tous des hommes qui ne laissent pas beaucoup leur place et qui se font payer plus cher que les autres employés de maison!).

Comme la vie est bien faite, et bien il y a eu 2 opportunités en même temps!
D'abord, des cours d'alphabétisation pour des handicapés physiques et mentaux (des séquelles de méningite notamment qui "abime" bien!!!). Aucune prise en charge Etat ou collectivités territoriales pour ces personnes, donc des solutions "caritatives" : le terrain donné par la paroisse, les murs construits par une fondation et les monitrices (handicapées physiques) payées par une autre fondation! Des ateliers de couture, de tissage, de cuisine dans lesquels travaillent les handicapés pour un pécule. J'en ai vu avec 25 FCFA (soit 4 centimes d'€) en fonction de leur production mais avec la dignité de ne pas les avoir mendiés. Et... 4 expats qui, pleine de bonne volonté, se chargent des cours d'alphabétisation. L'approche est empirique, en fonction des compétences des unes et des autres, mais entre ça ou rien? Les efforts et les sourires sur les visages des "élèves" méritent bien d'y consacrer un peu de temps et d'énergie...même si chacune des intervenantes se demande si elle fait bien? mais que veut dire bien quand il n'y aucune prise en charge, ni sociale, ni médicale, ni éducative, ni psychologique bien sûr! On ne peut que constater avec plus ou moins de pertinence quelque intérêt, quelque progrès ou quelque satisfaction d'être là. Pour certains, il s'agit de tracer des traits, pour d'autres d'écrire, lire ou compter... pour ne pas mendier.
Ensuite, un projet culturel à l'échelon de la sous-région (Afrique de l'Ouest) conduit par une chorégraphe Burkinabè pleine d'énergie, Irène Tassembedo. Peut-être, certains ont déjà eu l'occasion de voir ses spectacles (vous pouvez consulter son site www.irenetassembedo.com)tassembebo. Le dernier "Sacre du Tempo" traite de l'équilibre et du déséquilibre (à la limite de la folie). Souvent en tournée internationale, elle a besoin d'une personne ressource sur place. Pour l'instant, une mission de 2 mois; après, on verra! Le projet est ambitieux, l'artiste est intéressante ... donc un projet à soutenir. Pour l'instant, je m'occupe des invitations pour son prochain spectacle et commence à rechercher des financements. A suivre....

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Commentaires
A
Oui, super ces projets....et IRENE TASSEMBEDO est super, une femme forte, une bombe d'énergie!!!!!<br /> Une pensée FRAICHE à toute la famille, amicalement,<br /> Alexandra
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