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Famille Burkina Faso
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30 octobre 2007

Accouplement entre un bélier et une anesse à Dédougou : Les coutumiers crient au drame, les scientifiques expliquent

Lu dans la presse mardi 30 octobre 2007.

" Le 21 octobre dernier aux environs de 15 h, sur l’espace vert du secteur 5 sis côté nord du bar la "Rosée" de Dédougou, nous avons été témoin d’un accouplement entre un bélier et une ânesse. Le bélier qui était attaché est, après plusieurs tentatives, parvenu à monter et à s’accoupler avec l’ânesse venue brouter le foin déposé à côté.

Cette scène insolite a non seulement fait rire plus d’un témoin, mais a également suscité beaucoup d’interrogations et chacun y va de son commentaire. Elle a aussi heurté la sensibilité de certains qui se sont éloignés des lieux. "C’est la première fois que je vois une telle scène et je crois que seuls les techniciens de l’élevage peuvent nous donner des explications scientifiques de ce phénomène", affirme Moumouni Guira, témoin de la scène. Benjamin Bicaba, également témoin, pense plutôt que c’est seule la folle envie de s’accoupler qui a poussé le bélier à monter sur l’ânesse. Sinon, dit- il, "les deux sont de catégories différentes".

Ce fait insolite semble pris au sérieux chez les gardiens de la tradition à Dédougou. Selon Loba Dayo, chef traditionnel âgé de 92 ans, cette scène est un mauvais signe et est comparable à un sacrilège." Il nous faut faire des sacrifices pour conjurer le mauvais sort, "dit-il, avant d’ajouter que dans la coutume bwa, des châtiments corporels doivent être exercés sur toute personne reconnue coupable d’outrage publique à la pudeur. Cette justice traditionnelle est assortie de rites sacrificiels. Parce que cela porte atteinte aux bonnes mœurs. Pour ce qui est de ce fait insolite qualifié d’acte contre nature, un collège de sages va statuer sur la sentence qui devrait être prise à l’encontre des propriétaires des animaux. Elle pourrait se résumer à l’abattage de ces animaux et ou à des rites sacrificiels. C’est quelque chose que nous n’avons jamais vu ni entendu. Les consultations coutumières nous révèlent qu’un mauvais sort risque de s’abattre. Et il nous revient, en tant que coutumiers de faire quelque chose pour éviter le malheur qui plane", martèle Loba Dayo.

En attendant ces rites sacrificiels, le directeur provincial des Ressources animales du Mouhoun, Adama Yaméogo, nous a donné les explications suivantes : un bélier et une ânesse, ce sont des espèces différentes. Donc il n’y a pas de conception possible. Par conséquent, nous pouvons dire que c’est sûrement l’instinct, l’envie du mâle et comme il est probablement grand, il a pu monter. Cependant, il n’obtiendra rien... C’est vous dire que le mâle, parfois, ne suit que son instinct...

L’explication qu’on peut donner, c’est que probablement il n’y avait pas de brebis à côté. S’il avait eu le choix, il serait allé sur l’espèce qui lui convient. Je n’étais pas sur les lieux, mais très probablement le bélier était très voisin de l’ânesse".

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